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Cela faisait quelques temps que nous n'écrivions plus, tout va bien mais l'autre jour en Grèce, après avoir discuté avec nos voisins français qui revenaient de deux mois en Turquie, nous avons décidé d'y aller, nous n'étions qu'à une cinquantaine de kilomètres de la frontière.
Après avoir rempli le formulaire turc pour le covid, nous voilà en vue de la frontière, plutôt impressionnant, des militaires avec fusil d'assaut en bandoulière sont à l'entrée du pont, puis plusieurs autres à quelques centaines de mètres d'intervalle, ils nous font signe de passer, il y a plusieurs files avec des pictogrammes (auto, poids lourds, bus, camping-cars), nous prenons celle symbolisée par un camping-car nous arrivons à la barrière et là nous découvrons que cette file est fermée, marche arrière obligatoire sur plusieurs dizaines de mètres entre trottoirs et poteaux, un peu galère, nous nous insérons dans la file initialement prévue pour les voitures, c'est hyper étroit et ça passe au millimètre, nous voilà au premier check-point pour l'examen des passeports et formulaire covid, le second encore passeports avec en plus les papiers du véhicule assorti d'un vague contrôle du camping-car et remorque (ouverture des portes), au bout de plusieurs minutes le douanier dit à Amaury :
"parking !", c'est vrai qu'on bloquait la file, on se dit qu'on est bons pour une fouille complète...
Amaury revient après pas mal de temps, en fait la douanière n'avait pas enregistré la remorque il fallait donc tout refaire, enfin il récupère les papiers et obtient le sésame pour entrer en Turquie.
Quel changement, nous avions presque oublié que des routes sans trous existaient ! Nous sommes sur une voie rapide (2 fois 2 voies), nous savons qu'il faut prendre une sorte de vignette, un peu galère pour l'acheter (bureaux de postes, certaines pompes, aires d'autoroutes) mais qu'on peut néanmoins emprunter les autoroutes avec une tolérance de 15 jours pour payer. Nous achetons la carte HGS (OGS c'est pareil mais abonnement pour un an) sur une aire en mettant 15 euros de crédit dessus. Nous prenons soin de bien entrer et sortir dans les files HGS pour les contrôles électroniques.
Par contre nous avons dû payer par carte bancaire à un péage et pour deux autres un ticket nous a été remis, peut-être que notre carte n'était pas assez approvisionnée, ticket uniquement écrit en turc, donc incompréhensible, après avoir traduit quelques mots nous comprenons que ce sera à régler dans les 15 jours, par contre nous ne savons pas où ! Sur certains péages, nous sommes en classe 2 et d'autres en classe 4, mais difficile de contester surtout que l'anglais semble peu répandu...
Le réseau routier est très bon du moins sur les grands axes, énormément d'autoroutes gratuites ou payantes dont beaucoup à 2 fois 3 voies, nous verrons lorsque nous nous enfoncerons dans les campagnes.
Première étape à Silivri en bord de mer.
En soirée nous voyons arriver un grand car, étonné que des touristes arrivent aussi tard, puis nous voyons que les inscriptions sont en français, eh mais c'est une famille de 7 qui voyagent dans ce bus, bien entendu nous discutons un peu, nos rutes se sont séparées le lendemain, peut-être se recroiseront-elles ?
N'hésitez pas à visiter leur
site très intéressant, ce bus n'a pas moins de 30m² de panneaux solaires !
Nous avons volontairement décidé de ne pas aller à Istanbul, trop grande mégalopole pour nous, nous l'avons contournée sur des dizaines de kilomètres.
Le pont sur le Bosphore (Yavuz Sultan Selim Bridge) est très impressionnant, ses pylônes sont immenses !
Puis le pont qui enjambe le golfe d'Izmit (Pont Osman Gazi)
Amaury a un abonnement chez Orange qui ne couvre pas plusieurs pays dont la Turquie, nous avons donc du trouver une agence pour acheter une carte pré-payée rechargeable de 25 Go (15 €), en attendant j'ai partagé mon forfait Free qui lui fonctionne dans beaucoup plus de pays.
Le souci c'est d'entrer dans les villes avec notre équipage de 11m et trouver à se garer, ici la conduite est assez folklorique, les rues en mauvais état et chacun passe, traverse, double, s'arrête comme bon lui semble, ça nous a rappelé le Maroc.
Très rares sont les deux roues qui portent un casque, de l'inconscience de rouler sans casque dans une circulation aussi dense !
Une particularité amusante : les fausses voitures de police le long des routes (en carton ou plastique), certaines ont même des gyrophares qui fonctionnent.
Nous avons été étonnés par la gentillesse d'un automobiliste qui nous voyant en galère s'est arrêté et est venu nous demander si on avait besoin d'aide, c'était juste ce foutu GPS (waze) qui nous avait fait sortir de l'autoroute et voulait nous faire aller dans une voie sans issue ! Jamais vu ce comportement en France, merci Monsieur !
Nous sommes vers Bursa, région un peu montagneuse, en bord de mer, c'est très beau. Ce coin doit être hyper touristique en été.
Toujours beaucoup de chiens qui vont et viennent librement, ils semblent
bien nourris et acceptés par les locaux, beaucoup de chiens de grande
taille type berger d'Anatolie, logique vu que cette race est originaire
de Turquie (Le Kangal a été importé dans la péninsule anatolienne par
les peuples turcs lors de leur grande migration d’Asie centrale il y a
plus d’un millénaire). Ils sont beaux et paraissent gentils mais nous
faisons très attention avec Flip ne connaissant pas leur comportement
avec des chiens étrangers à leur meute. Ce qui est sûr c'est que mon
fauteuil est le premier qu'ils rencontrent.
Nous voudrions aller jusqu'en Cappadoce... c'est encore loin !!!