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Chaleur écrasante mais nous décidons tout de même d'aller voir la forteresse de Salses, elle est très imposante, nous en faisons le tour sans entrer pour la visiter.



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La forteresse de Salses est un ouvrage militaire construit entre 1497 et 1502 par les rois catholiques espagnols, Ferdinand II d'Aragon et Isabelle de Castille. Elle est située sur la commune de Salses-le-Château, à 17 km au nord de Perpignan, dans le département des Pyrénées-Orientales.
En 1496, par suite de la destruction du village et du château de Salses par l'armée française, les rois catholiques, Ferdinand II d'Aragon et Isabelle de Castille, décident la construction de la forteresse. Construite très rapidement entre 1497 et 1504 par le commandeur Ramírez, grand artilleur du Roi et par l'ingénieur Francisco Ramiro López, la forteresse gardait l'ancienne frontière entre la Catalogne et la France, face à la forteresse française de Leucate, aujourd'hui détruite. Cette forteresse aurait coûté 500 kg d'or, soit 20 % du budget de la Castille.
Alors qu'elle est encore en travaux, la forteresse subit et résiste à un premier siège des Français de Louis XII en 1503. Au cours de ce siège aura lieu l'explosion de la première mine de guerre qui ait réussi et qui fera plusieurs centaines de victimes. Il est possible que cet épisode se soit déroulé dans la barbacane qui défendait une seconde porte d'accès aujourd'hui disparue, mais dont on observe encore l'emplacement dans les importantes reprises de maçonnerie de la courtine nord. Abandonnant ce bastion détaché qu'ils estimaient perdu, les Espagnols se seraient repliés dans le fort, après avoir piégé la barbacane avec des charges de poudre. Selon quelques chroniques de l'époque, 600 soldats français auraient été tués ou blessés dans l'explosion. C'est après ce siège infructueux et meurtrier que les Espagnols auraient procédé à la construction de l'épais talus de maçonnerie (que l'on appelle également « fruit ») qui habille à l'extérieur la base des courtines et des tours. Les postes de tir (petites canonnières et embrasures à arquebuses) qui perçaient les courtines en partie basse afin de défendre le fossé furent à cette occasion murées par ce talus et le couloir périphérique qui, depuis les caves de la forteresse, desservait ces postes de tir, fut transformé en galerie d'écoute et de contre-mine.